Petite brindille de catastrophes

Il paraîtrait que quelques vérités prennent forme dans le corps qui accepte de mourir. Une petite fille se voit imposer la femme. Elle regarde sa poitrine briller devant la glace et se remémore l’étrange sentiment de connaître le temps des moissons, ce qui ressemble à un morceau d’enfance en fuite perpétuelle, elle l’échappe du bout des doigts à chaque songe. Tête noire choisit de se faire violence au lieu de griffer ceux qui l’agressent, son corps devient un atelier où elle peut jouer avec des bassins d’orages, où il faut tout détruire tranquillement, sans bruit: voilà comment on devient femme. […] Elle établit ses plans de révoltes et manipule doucement les disputes entre ses mains. Deviendra-t-elle brave, plongera-t-elle sa tête dans les puits? Les amours brèves passeront, le corps reviendra sur terre, quelqu’un-e l’attend toujours dans un espace à venir.

— Geneviève Gosselin G., Accompagnatrice littéraire.  

© Petite brindille de catastrophes, Éditions de la Tournure, 2017, 2019. 

© Documentation photos : Ariane Leblanc.




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